vendredi 2 mars 2012

Martha Marcy May Marlene




Il y a bien longtemps que je n'ai pas parlé cinéma ici... Je me rattrape avec ce film vu cette semaine avec Justine et Lucie, on y est allées un peu par hasard parce que la bande annonce m'avait intriguée...

Martha Marcy May Marlene, c'est cette jeune fille un peu perdue, qui avait disparu pendant deux ans aux yeux de sa soeur. Ces deux années, Martha les a passées dans une "ferme" aux allure de secte qui l'a accueillie, un endroit assez étrange où les pensionnaires rêvent de devenir auto-suffisants. Une vie en communauté où "il faut tout partager et se donner aux autres", en écho aux idéaux de la jeunesse des années 60. Ici, elle est devenue Marcy May et Marlene, la nouvelle arrivée au passé lourd dont on ne saura finalement rien. Des rencontres troublantes, une expérience dont elle ne sortira pas indemne, comme le constatera sa soeur qui l'hébergera après sa fugue. Martha hésite, erre dans un présent qu'elle ne comprend plus, hantée par les souvenirs encore brûlants de ces années en suspens qu'elle refuse de partager. Des souvenirs si limpides qu'il est impossible de les raconter, de les évoquer même, et de les exprimer à l'aide de mots. C'est alors la mise en scène qui montre les non-dits, avec une bande son et des cadrages qui expriment des moments étouffants, dérangeants, mais qui respectent toujours la justesse du film. Un montage alternant entre deux épisodes, entre deux époques, entre deux vies peut-être, à l'image de cette constante oscillation entre présent et passé. Des questions laissées en suspens, des incertitudes quant à la réalité, et une fin qui n'apporte pas de réponse définitive au passé, au présent, et encore moins au futur de Martha, de Marcy May, et de Marlene.

2 commentaires:

  1. Ah tiens ! J'ai rien écrit sur ce film, je ne savais pas comment en parler... Pareil, vu par hasard. Un film étonnant, différent...

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    1. C'est vrai que moi non plus je ne savais pas trop comment en parler, il m'a vraiment laissé une impression étrange ! J'y repense souvent, j'aime bien quand les films ne laissent pas indifférents...

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